Friday, March 23, 2007

A propos de la libération de Saint-Nicolas-du-Chardonnet

27 février 1977. Pour tous les catholiques de France, c’est une date fondatrice, pour les tradilandais, l’équivalent d’une fête nationale, ce qu’est le 4 juillet pour les Etats-Unis. Depuis 1971 et l’expulsion de Mgr François Ducaud-Bourget de la chapelle de l’hôpital Laënnec sur ordre de la CGT, les catholiques n’avaient plus une seule église pour célébrer leur foi dans la capitale. Chassée de tous les lieux de culte, la messe de Saint-Pie V avait été remplacée dès le 3 avril 1969 par de fausses cérémonies crypto-protestantes et hérétiques d’Annibale Bugnini où Dieu était exclu, « messes » totalement invalides, dérives prophétisées avec exactitude par Paul Bourget dans son roman Le Démon de midi paru en 1914. « Dieu aurait ainsi permis que des millions et des millions de croyants de bonne foi, qui ont vécu et sont morts dans l’Eglise fondée par le Christ, aient vécu et soient morts dans un mensonge ? » déclare le héros du livre. « Une bonne dose d’illusion et de mégalomanie est nécessaire pour se croire humblement capable de forger une liturgie meilleure que celle que vingt siècles de tradition chrétienne ont lentement formée » constate à juste titre dom Guy Oury. Messes invalides car comme le déclarait Saint Pie V dans la bulle papale Quo Primum du 14 juillet 1570 : « Qu’absolument personne, donc, ne puisse déroger à cette page qui exprime Notre permission, Notre décision, Notre ordonnance, Notre commandement, Notre précepte, Notre concession, Notre indult, Notre déclaration, Notre décret et Notre interdiction, ou n’ose témérairement aller à l’encontre de ses dispositions. Si, cependant, quelqu’un se permettait une telle altération, qu’il sache qu’il encourrait l’indignation de Dieu tout-puissant et de ses bienheureux Apôtres Pierre et Paul ». Et de préciser : « Par notre présente constitution, qui valable à perpétuité »…

Comme dans toute révolution, celle-ci ne fonctionne que si les élites et le peuple sont suffisamment décadents pour l’accepter. Les contre-révolutions victorieuses, comme en Allemagne, en Hongrie, en Finlande, en Espagne, l’ont été parce que le peuple a su générer les anticorps. La force de l’idéologie « démocratique », qu’elle soit de nature libérale ou socialiste, c’est de proposer la solution de facilité qui avilit l’homme. Cependant, vermis in fructu, la République se condamne à terme : certes, elle espère régner sur une masse qu’elle maintient dans l’obscurantisme et dans la fange des bas instincts, mais comme elle n’est ni universelle, ni omnipotente, il y aura toujours à ses portes ou en son sein des masses de peuples barbares, métèques (au sens grec des termes) plus dynamiques, plus jeunes et donc, selon les théories de polémologie de Gaston Bouthoul, plus guerrières. A terme, elles conquièrent les civilisés décadents, pillent leur nation, bâtissent la leur, s’embourgeoisent, deviennent à leur tour décadentes, perpétuant le cycle. Parfois même, la partie saine des civilisés, du moins la moins contaminée, se détache : Byzance a ainsi survécu à Rome pendant un millénaire. Le plus réjouissant dans cette affaire est que nous avons été rejetés par la République et que, mutans mutandis, les ostracisés sont devenus métèques, donc aussi étrangers que les barbares, moitié Byzance, moitié Germains. A nous métèques de faire comprendre aux barbares que 20 % de la population de ce qui fut notre pays est sous notre protection et constitue le socle de notre future patrie, donc noli me tangere. Les 80 % restants ? Dieu, dans sa Justice, décidera de leur sort. En ce qui me concerne, il m’indiffère totalement. Bien évidemment, la voix du sang étant ce qu’elle est, si des « Gaulois » qui ont été un jour mes compatriotes frappaient à la porte de notre état en quête de protection, celle-ci s’ouvrirait. Charité chrétienne oblige. Simplement, il leur sera demandé d’accepter nos règles de fonctionnement sociétal car sinon, nous serions contraints de dire comme le Christ : « Qui êtes-vous, en vérité je ne vous connais pas… »

En ce 27 février 1977, dimanche de Carême, les catholiques de Paris s’étaient rassemblés exceptionnellement à la Mutualité au lieu de l’habituelle salle Wagram. Voilà à quoi en étaient réduits les partisans de la Vraie Messe : contraints, comme dans un régime soviétique, à organiser des messes dans une salle de bal aménagée à la hâte entre deux combats de boxe, après le « bal du samedi soir ». Mais quand les fidèles arrivèrent devant la bâtisse de la rue Saint-Victor, des prêtres en soutane les invitèrent à se rendre à l’église voisine de Saint-Nicolas-du-Chardonnet et d’attendre. Une cérémonie conciliaire s’y déroulait justement… Pourquoi avoir choisi cette église ? Tout simplement parce que l’un des piliers de la Tradition, l’abbé Séralda, y avait été vicaire, connaissait les lieux, et savait que le dimanche, la secte conciliaire rassemblait les jours les plus fastes jusqu’à 40 fidèles… De plus, elle allait être bientôt désaffectée. Le servant de la cérémonie conciliaire était doublement surpris : l’église était pleine et le panier de la quête vide. Soudain, dès son office terminé, une procession entre dans l’Eglise, menée par Mgr Ducaud-Bourget et les abbés de Fommervault, Emmanuelli, Juan, Coache et Séralda qui célèbrent immédiatement la Sainte Messe. A la fin de la dernière bénédiction, l’abbé Coache monta en chaire et lança cette phrase de huit mots : « Maintenant que nous y sommes, nous y restons !!! ».

Le pouvoir et les offices ténébreuses de l’obscurantisme laïcard ne ménagèrent pas leurs persécutions contre ceux qui avaient osé résister. Paradoxalement, de tous les ennemis déclarés de l’Eglise, les seuls qui n’aient jamais tenté la moindre action contre Saint-Nicolas furent… les musulmans. Si on excepte d’ailleurs quelques cas d’agressions individuelles tenant plus du racisme anti-français que du racisme anti-chrétien, il faut avoir l’honnêteté intellectuelle d’admettre que l’Islam n’a jamais manifesté d’hostilité à notre égard en France. Mieux, nos manifestations pour la vie ont reçu un accueil plein de sympathie dans le quartier arabe de Barbès. Rien ne dit que cela durera, mais pour le moment, les faits – fort têtus – sont ainsi… La toute première vague de persécution vient, bien évidemment, des autorités religieuses en place sous la houlette du sinistre Marty, archevêque conciliaire de Paris. Le 3 mars, à 4 heures du matin, les conciliaires envoyèrent par un vitrail un gaz d’ordinaire réservé à l’élimination des taupes dans leurs galeries. Le jour même, l’Eglise était définitivement libérée suite à « la bataille de la sacristie » où les catholiques, dont une nette majorité de dames refoulèrent non pas en enfer Satan et les autres esprits mauvais mais plus simplement dans le presbytère le sinistre Amorgathe et ses sbires, ce dernier montrant que, s’il maîtrisait mal le latin, il possédait parfaitement le langage ordurier en vogue dans les bas quartiers. Il y a du Dismas chez Amorgathe, mais celui d’avant la croix… Puis, devant l’échec de la méthode forte, Marty joua dans le registre sournois : il envoya Jean Guitton, qui – sous prétexte qu’il était fât comme un dindon sentencieux – pensait manier la plume, afin de proposer un « échange » à Mgr Ducaud-Bourget : si les tradtionnalistes évacuaient Saint-Nicolas-du-Chardonnet, on leur donnerait la basilique de Marie-Médiatrice. La providence divine éclaira le vieux prélat qui refusa : cette basilique était éloignée de tout. De plus, le quartier où elle est située dans le 19e arrondissement, est devenu un véritable coupe-gorge. Donc, les catholiques resteraient à Saint-Nicolas… Marty alla même jusqu’à faire le siège de Jean-Paul II. Le Janus à la tiare lui demanda si les catholiques priaient dans cette église. « Pour prier, ils prient avec ferveur » lâcha le cardinal. « De quoi vous plaignez-vous ? Laissez-les prier… », répondit l’occupant du trône pontifical en guise de fin de non-recevoir…

Une fois les conciliaires calmés par celui qu’ils revendiquent comme chef, d’autres prirent le relais. Les Juifs d’abord dont les éléments réputés extrémistes, mais dont les « passerelles » avec les institutions communautaires ont la taille du pont de Tancarville, placèrent une bombe dans Saint-Nicolas-du-Chardonnet quelques heures avant la messe de minuit 1978. Ce fut la seule action directe, les institutions communautaire prenant les choses en main avec comme point d’orgue un procès intenté par la LICRA contre Mgr Lefebvre et des campagnes de haine cathophobe incessantes dans la presse juive, Marianne appelant même à l’incendie de l’église (sans cependant préciser si, selon la tradition républicaine inaugurée au Lucs-sur-Boulogne le 28 février 1794, les femmes et les enfants seraient brûlés vifs dedans…). Le gouvernement s’en mêla également, et pas seulement avec le vol des dons des fidèles à la Fraternité Saint-Pie X qui rejoindront dans la liste des ignominies gueusardes les spoliations de 1789-1794 et le milliard volé aux catholiques en 1905… En 1989, le Ministre de l’Intérieur, Pierre Joxe, lance une offensive assez sournoise. Il mandate un sieur Brisacier, du service des cultes du ministère de l’Intérieur, pour se rendre à l’étape de Gallardon du Pèlerinage Paris-Chartres (les ralliés) le dimanche de Pentecôte 1989. Son but : convaincre Bernard Antony d’aider la police politique à prendre d’assaut Saint-Nicolas-du-Chardonnet contre l’attribution officielle de celle-ci à la Fraternité Saint-Pierre. Bernard Antony est Gascon, c’est-à-dire qu’il réagit vivement, à la « Marty Mc Fly ». « Monsieur, vous êtes un salaud (décidément, Thierry Rolland fait des émules, mais après tout, n’était-il pas de l’OAS ?) et je vous demande de quitter les lieux immédiatement ! ». Brisacier s’en tire bien : Henri Tincq s’était fait botter les fesses (au sens réel du mot) à l’aérogare d’Orly pour avoir écrit des choses aussi déplaisantes que fausses sur l’affaire des cinémas quelques mois plus tôt… Ce sont dans ses excès qu’on l’aime, Bernard.

Le vicaire conciliaire de Saint-Séverin, Jean-Robert Armogathe, montra en quelques phrases le vrai visage de la secte conciliaire, bouffie d’orgueil et de haine, totalement dénuée de charité chrétienne, voire même de foi tout court. Le 5 mars 1977, voici comme « ce grand chrétien », « l’un des prêtres les plus remarquables de la jeune génération » comme l’écrivait le quotidien bourgeois Le Figaro, qualifiait les catholiques de « secte à la traîne de la réa ction », propos on ne peut plus communiste ! Et d’en rajouter : « on reconnaît des membres d’organisations d’extrême droite, connues pour leurs violence dans les universités et les grandes écoles. Sous des noms divers, c’est toujours le même regroupement des forces néo-fascistes : leur racisme, leur antisémitisme, leur culte de la violence sont bien loin de l’idéal évangélique. Et puis ce sont là des nostalgiques de la collaboration, des guerres coloniales, de l’OAS. Ils gardent l’âcre souvenir des barricades d’Alger et rêvent d’une revanche sur mai 1968. Il suffit de les regarder ». Même L’Humanité n’alla pas aussi loin dans l’abjection. Mais il est vrai qu’Armogathe était – pour se replacer dans l’époque – aussi catholique que Cohn-Bendit allemand… Il a donné la preuve fin 1998 dans Le Figaro (décidément) qu’il n’était pas catholique en niant l’authenticité et la vérité des Evangiles, notamment celui de Saint Matthieu, ce qui fait qu’il viole délibérément l’encyclique Humani generis de Pie XII. Même l’abbé Laurentin, hier chaud partisan de Vatican II aujourd’hui sur la voie de la repentance, s’en indigna et confirma que Saint Luc (historien formé aux méthodes des Grecs) et Saint Matthieu étaient de véritables témoins et leur récit historiquement vrai.

Trente après, l’histoire a rendu son jugement : pour les 25 ans de Saint-Nicolas-du-Chardonnet, en 2002, l’Abbé Christian Bouchacourt dressait le bilan d’un demi-jubilé : 3000 baptêmes (dont ceux de 3 de mes enfants), 535 mariages (dont le mien), 1606 convois (c’est-à-dire messes d’enterrement) et 3683 confirmations. Chaque dimanche, 5000 paroissiens assistent aux 6 messes de ce jour. En 2002, la moitié des fidèles de la paroisse avaient moins de 33 ans, c’est-à-dire nés avant 1969, date d’imposition des fausses messes. Pour essayer de « contrer » Saint-Nicolas, les conciliaires ont été forcé de remettre au goût du jour les processions qu’ils avaient supprimées pour ne pas en laisser le monopole aux catholiques : Fête-Dieu et Assomption. Alors que les messes catholiques étaient bannies de la capitale, le cardinal conciliaire Aaron « Jean-Marie » Lustiger les a rétablies dans deux églises, pensant vider Saint-Nicolas, en vain. L’église de la rue des Bernardins chantée par Jackie Quartz (la rue, pas l’église…) ne désemplit pas, et ce, malgré que le nombre de lieux de cultes catholiques en Ile-de-France soit passé de 1 à 21 en 30 ans, même si Tradiland est très provincial puisque la région-capitale qui représente 20 % de la population hexagonale ne regroupe que 6 % des lieux de cultes catholiques. Il y avait, au 1er janvier 2007, 327 lieux de cultes catholiques traditionnels en France métropolitaine, seuls 6 départements de province en étant privés (Alpes de Haute Provence, Ardèche, Ariège, Creuse, Lozère et Meuse) : 12 en Nord-Pas-de-Calais, 11 en Picardie, 21 en Ile-de-France, 7 en Haute-Normandie, 11 en Basse-Normandie, 22 en Bretagne, 26 en Pays-de-Loire, 14 dans le Centre, 12 en en Bourgogne, 6 en Champagne-Ardennes, 5 en Lorraine, 6 en Alsace, 7 en Franche-Comté, 26 en Rhône-Alpes, 15 en Auvergne, 5 dans le Limousin, 17 en Charentes-Poitou, 24 en Aquitaine, 18 en Midi-Pyrénées, 24 en Languedoc-Roussillon, 33 en PACA, 2 en Corse.

Lorsqu’on relit les témoignages vieux de trente ans, on s’aperçoit que l’on vivait à une autre époque. Parmi les soutiens à Saint-Nicolas-du-Chardonnet, on comptait deux académiciens : Jean Dutourd et Michel Droit, trois écrivains de première importance ou publiés par des éditeurs officiels : Jean Raspail, Jacques Perret et Michel de Saint-Pierre (membre de la LICRA !), un acteur connu : Jacques Dufilho, un universitaire de premier plan : l’économiste Jean Fourastié, le père de l’expression « Trente Glorieuses ». Dans son numéro du 22 avril 1977, Le Monde, alors notoirement marxisant, publiait néanmoins une lettre très émouvante d’une paroissienne qui disait notamment ceci : «Mariée depuis 10 ans, j’ai 33 ans. Trois enfants : 9,8 et 5 ans. Un loyer à Paris qui pompe la moitié du salaire de mon mari. Un appartement « tout à refaire » : on s’est engagé à le refaire nous-mêmes… Loyer moins cher. Avec quel argent pourrions-nous payer les peintres ? Aucune aide domestique : obligée à un travail à mi-temps de 9 heures à 13 heures pour boucher les trous. Quand je rentre : lessive, ménage, couture, cuisine… et pinceaux. Rien n’est jamais fini. Les enfants sont merveilleux, ils connaissent notre vie dure, ne pleurent pas trop et rangent assez. Une belle-famille très catholique mais conciliaire, c’est-à-dire qu’elle nous a rejetés quand elle a vu notre foi de toujours… Chassés de la maison de famille, mari menacé de cécité, moi d’obésité… Tous les sacrements et messes suivis dans le concile. Grande solitude. Parfois envie d’entrer dans une église, de s’asseoir un peu au fond quand on a le cœur qui déborde de larmes, mais églises nues, froides, glaciales… Vicaires intellectuels : « Faut vous en sortir… » On ne manque pas de courage, mais la vie vous coince… « Faut penser au tiers-monde ».On y pense, on l’aime… mais qui, en France, pense à son voisin de France ? Le tiers-monde est une bonne conscience de catholiques égoïstes. Puis le paradis revenu à Saint-Nicolas. J’y ai pleuré une demi-heure la première fois, au fond, à gauche…Il y avait du monde, on ne me voyait pas, le Bon Dieu m’a consolée, j’ai prié comme jamais. Il m’a redonné du courage, l’espérance de la vie éternelle. Pauvre moi ? Quand je peux aller à Saint-Nicolas ! Malheureuse ? Quand je peux aller à Saint-Nicolas ! Seule ? Je me sens meilleure, je repense à mon ange gardien, je voudrais soulager les pauvres… ».

Trente ans après, de telles choses seraient-elles possible ? L’extrême gauche a totalement cadenassé le milieu culturel. Les écrivains de sensibilité catholique, c’est-à-dire non-conciliaire, existent toujours, peut-être même plus nombreux qu’avant. La source de talent n’est pas tarie, elle a tout simplement été bouchée, interdite de séjour, confinée dans un ghetto, réduite aux samizdats, comme ceux se réclamant de la droite nationale. Depuis 1981, le talent n’a plus l’ombre d’une importance : ce qui compte, ce sont les opinions politiques. Et ceci est valable aussi bien dans la culture que dans l’emploi, le logement, voire l’attribution des aides sociales. Plus aucune personnalité de moindre envergure n’oserait se compromettre avec les « impurs » religieux ou politiques sous peine de se voir elle-même chassée. Et les rares qui s’y sont risqués l’ont payé de leur carrière proportionnellement à la marxisation du milieu où ils oeuvraient : si les propos courageux de Daniel Guichard sur les persécutions scolaires des enfants d’élus FN ne lui ont valu que la haine d’Elie Seymoun, haine qu’il partage désormais avec Dieudonné M’Bala M’Bala qui, admettons-le, a plus surpris ses ennemis (j’en fus) que ses fans ; une carte d’anniversaire dessinée pour le compte du FN a fait du dessinateur de BD Mic Delynx (le père de l’irrésistible Jungle en Folie et mon modèle, le brave docteur Potame « rigoureusement spécialisé en n’importe quoi ») un mort-vivant professionnel. Pour quelques dessins dans la presse impure, Eric Ascensi a failli connaître le même sort. Je cite ses propres paroles : « Je traînerai toute ma carrière une erreur de jeunesse : celle d'avoir dessiné pour 'Minute'. J'y ai perdu des amis et quelques contrats. Mais je n'avais qu'à faire attention où je mettais les pieds. J'espère aussi que mon exemple servira d'autres jeunes dessinateurs qui, par appât du gain, nécessité ou opportunisme, seraient tentés de frayer avec la droite la plus nationaliste ». Tout est dit. La lâcheté mène le monde depuis que les coqs chantent…

Cette exclusion a tout de même eu un gros point positif : les métèques ont appris à se passer de l’état et ont créé leurs maisons d’éditions, leur réseau de distribution, leurs écoles, leurs universités, leurs agences pour l’emploi, leurs associations caritatives… la suite logique de tout ceci étant à long terme ni plus ni moins que la création de toutes les structures étatiques et donc ni plus ni moins qu’un état, un pays par nous pour nous. Même qu’avec les permanents du Paquebot, on a déjà les fonctionnaires… En 1977, les catholiques avaient été chassés de leurs églises, aussi, ils se virent obligés d’en libérer une avec le résultat et le succès que l’on sait. Trente ans après, le combat s’est déplacé : les catholiques sont devenus un peuple à part entière, les Tradilandais, étrangers dans ce qui, en 1977, était encore leur pays. Certes, ils ont de petits ghettos dans les principales villes de France, mais l’épée de Damoclès pend au-dessus de leurs têtes : la municipalité d’extrême gauche qui tient Paris, même si elle va probablement perdre la mairie dans quelques mois, pourrait vouloir réaliser « un baroud d’honneur » pour conclure une mandature de brimades, la République laïque peut à tout moment passer à la persécution ouverte avec fermeture des écoles voire emprisonnement des parents et placement des enfants en «camps de rééducation » de la DDASS. Nous avions un pays, nous rêvions d’une église ; nous avons les églises, nous rêvons d’un pays. Une génération plus tard, c’est pour la libération non pas d’une église mais d’une parcelle de territoire que nous devons nous battre. Retrouver en nous la force de 1977. Nos effectifs ont décuplé, la moyenne d’âge a chuté au même rythme que les revenus se sont taris et la natalité a explosé, alors que le nombre de « mariages mixtes » (Français/Tradilandais) s’est écroulé, preuve de la naissance d’un peuple nouveau.
Maintenant, l’heure est venue de donner à nos enfants un pays qui saura les aimer autant que eux l’aimeront. Nos parents nous ont légué des écoles, des prieurés, des chapelles, à nous de léguer à nos enfants une nation. Ô Dieu Tout Puissant, écoutez la prière de vos enfants, donnez-nous un Moïse qui nous conduit à Canaan, faites-nous sortir de cette Egypte qu’est la République. Je lance cet appel aux électeurs du Front National : comme je le démontrerai dans les éditoriaux des numéros 230, 234 et 235, concluant la campagne présidentielle, la République ne vous aime pas, ne vous a jamais aimé. Même appel lancé à nos frères autonomistes, rattachistes et indépendantistes d’Alsace, de Bretagne, du Comté de Nice, de Flandre, de Normandie et de Savoie : offrez-nous votre appui et votre expérience, à charge de revanche. Et vous les Blacks, vous les Beurs qui avez l’impression d’être rejetés ou manipulés, vous les kemites, vous les muslims. Le peu que j’ai pu dialoguer avec vous m’a appris une chose… vous ne nous aimez pas plus que la République (c’est réciproque monsieur Seba) mais vous au moins vous nous respectez. Vous n’aimez pas la République non plus, et ne la respectez pas. Yo brother, tu la kiffes grave l’occase ? On va lui niquer sa race à la taspé trop bouffonne avec son bonnet de grand schtroumf (traduction en tradilandais pour nos lecteurs : « Mes salutations cher associé. Etes-vous enthousiasmé par l’opportunité d’une conjonction d’intérêts ? Ensemble, nous allons infliger à l’immonde Gueuse au bonnet phrygien des dommages irréparables »). Tremble ô République, Spartacus brise ses chaînes… Pour conclure ce rappel, un petit poème de Mgr Ducaud-Bourget datant du 15 février 1977 : « L’expérience masse et la lourde sagesse / Accablent, mon enfant, une âme sans vigueur. / Toi conserve toujours l’immuable jeunesse / D’un cœur nouveau sans cesse, ignorant toutes peurs ».

Saturday, March 03, 2007

A propos du martyr de Françoise Armagnac

(Légende de la photo : mémorial de la "Résistance" à Chasseneuil. Le tortionnaire de Françoise Armagnac y est enterré comme un héros...)


Le 4 juillet 1944 devait être pour Françoise Charlotte Solange Armagnac le plus beau jour de sa vie. Née le 23 février 1918 à Paris, elle était la petite-nièce de Sadi Carnot, président de la République assassiné en 1894 par les anarchistes. En ce jour d'été, cette jeune cultivatrice s'occupant activement d'œuvres sociales, devait épouser Georges Pénicaut. La cérémonie nuptiale fut bénie par l'abbé Jagueneau (qui sera ensuite frappé par les communistes, ayant refusé de faire entrer dans l'église le drapeau rouge). Entre l'église et le chalet où devait avoir lieu le repas de noces, la mariée, son époux et le cortège tombent sur la 2406e compagnie du 1er bataillon FTP, alias « maquis Bernard », soit 126 hommes qui terrorisent la Charente depuis plusieurs mois. À sa tête, le « colo­nel » Bernard Lelay, ouvrier typographe de L’Humanité, enterré comme un héros en 1977 au mémorial de la Résistance de Chasseneuil-sur-Bonnieure (86). Le maquis Bernard est tristement célèbre dans la région : avec son adjoint d'origine juive, Augustin Raoux, « Gandhi» pour le maquis; Lelay multipliera les crimes : des dizaines de per­sonnes fusillées après avoir été jugées par Raoux (sans avocat) qui refusera systématiquement que l'on administre aux victimes les der­niers sacrements; ce que les pelotons d'exécutions allemands, du moins ceux de la Wehrmacht et même très souvent ceux des SS, acceptaient toujours. Entre le 15 juin et le 11 août 1944 , 73 personnes sont assassinées par les communistes dans le seul pays chabanais ; dont de dangereux nazis tels que madame Besson, 22 ans, mère de deux enfants et enceinte de sept mois, assassinée le 27 juillet avec son mari Ange ; un paysan de 77 ans, Paul Corbiat, le 11 août ou un collégien de 16 ans, Jacques Londeix. Le 4 juillet, les maquisards ont déjà 36 morts sur la conscience dont six depuis le matin (Régis Trillaud, horloger de 34 ans ; Gaston Louis, franc-garde convoyant des couvertures ; Raymond Auxire, 19 ans ; Germain Demontoux, commis de 24 ans ; George Maillet, ouvrier de 42 ans et sa femme Germaine, 33 ans). Ce n'est pas Lelay qui s'occupera de Françoise Armagnac ; c'est Nathan Lindner. Ce juif polonais de 42 ans, dont le nom de maquis était « Linard »; se parait du grade d'adjudant-chef. En fait, il avait été un obscur caporal de Légion. Connu sous le sobriquet de « Trottinette » (déjà !! Mais celui-là a un alibi pour Yann Piat : il est mort en 1977), ce sous-Joinovici de hameau perdu vendait des journaux à la criée ; dont Signal, d'orientation nazie, mais également des revues licencieuses. Pour cette raison, Françoise Armagnac refusait à ses louvettes d'aller acheter quoi que ce soit chez lui. Elle le paiera de sa vie.

Le récit du calvaire de Françoise révèle le vrai visage des terroristes que la propagande alliée appelle « Résistance ». En matière d'ignominie, cela dépasse les pires bavures de la Milice et rattrape celles de Lécussan. Mais Lécussan a été fusillé. Pas Lindner, ni Lelay. Voilà pour l'égalité. Pour la fraternité, voici ce que donna la confrontation entre une fille de France et ses tortion­naires planétariens : sitôt arrivés au domicile de la jeune mariée, ils vont se livrer au pillage : tous les objets de valeurs seront volés, ils dévoreront le repas de noce, ils iront même jusqu'à dérober les contenus des porte-monnaies de deux enfants de six et huit ans. Pour Françoise, les interrogatoires et les corvées humiliantes se succèdent sous la houlette de Lindner. Le 5 juillet 1944, après trente heures de tortures, elle est fusillée dans sa robe de mariée, souillée par les cor­vées. Le maquis Bernard ? Une bande de gros bras incultes, le cer­veau englué par la haine de classe, la haine tout court. Parfois même la haine de race... Françoise a été tuée pour ce qu'elle était : une Française catholique dont on jalouse les biens et le bonheur tranquille. Tout avait été planifié pour détruire systématiquement ce qu'était Françoise Armagnac et les valeurs qu'elle incarnait. Françoise Armagnac était de droite, le fait est là. Probablement pétainiste mais sûre­ment pas pro-allemande et encore moins national-socialiste puisqu'elle avait protesté officiellement auprès de Robert du Maroussem contre l'attitude de certains miliciens qui appelaient à la persécution systématique des juifs et des francs-maçons. Ces miliciens trop zélés se comportaient, au fond, exactement comme les maquisards avec pour seule différence la nature des victimes. Cependant, Lelay, Lind­ner et leurs sbires vont fanatiser leurs troupes avec aisance en raison de leur inculture, et inciter au meurtre de celle que dans leurs fan­tasmes, ils ont surnommé « la châtelaine ».

La châtelaine, le mot est dit. Dans la dialectique marxiste, le « châtelain » représente le bouc émissaire idéal, la projection fantasmée de l'ennemi. Les grands gou­rous du bolchevisme sont généralement issus d’une bourgeoisie enne­mie atavique de la noblesse qu'elle envie. Idéologie intrinsèquement perverse et haineuse, le communisme a besoin d'un méchant, exutoire de ses peurs paranoïaques : ce peut être le noble, le bourgeois (quand il n'y a plus de noble) ou l'extrémiste de droite (quand il n'y a plus ni noble, ni bourgeois). Le communiste, le révolutionnaire, détestent le noble car il est un obstacle à la création du golem, de l'homme nouveau, comme nous l'avons vu dans Le Racisme anti-français. Pour les communistes et leurs zélotes, la société parfaite est celle où on a éradiqué la noblesse, la famille, la religion, bref tout ce qui peut faire obstacle au totalitarisme, à la mainmise de l'État sur l'Homme. Il est intéressant de constater que les mêmes buts sont poursuivis par l'idéologie cosmopolite, dont le système économique est tantôt de type capitaliste, tantôt de type social-démocrate. En fait, quand on observe les thuriféraires du cosmopolitisme et du mondialisme, quand on décrypte ses discours, quand on arrache le masque de sa prétendue respectabilité, on constate que ceux qui crient aujourd’hui «Vive le Nouvel Ordre Mondial » sont très précisément ceux qui criaient «Vive Pol Pot» en 1975, « Vive Mao » en 1968 et « Vive Staline » en 1945 , à savoir une petite intelligentsia auto-proclamée, sûre d’elle-même et dominatrice... Françoise Armagnac avait la réputation d'être une « châtelaine », autant dire, une noble. Même Raymond Aron l'a cru. Pour Lelay, le stalinien inculte, pour Lindner, l'apatride revanchard, mais également pour tous les autres, elle n’en était qu'une cible plus intéressante. Plus excitante devrait-on dire, car bien des crimes de la Résistance ont frappé les femmes, et la barbarie sexuelle n’est jamais restée en arrière-plan… ce qui est tout à fait compréhensible, puisque tous les avatars du socialisme se fondent sur l'apologie des bas instincts. Il se trouve toujours un politicien ou un penseur de gauche pour faire l'apologie qui de l'inceste, qui de la pédophilie, qui de l'homosexualité. Ravalant l'homme à l'état animal, privé de noblesse et de Dieu, le communiste et ses comparses ne peuvent avoir que des troupes bes­tiales. Dans les régions de la Charente, de l'Auvergne et du Limousin, on ne compte plus les femmes, plus souvent les jeunes filles, victimes du sadisme des résistants... Pour la seule Auvergne, citons pour l'Allier les victimes du camp de concentration du Tronçais et du Sauzlet (dont les bourreaux ont tous été acquittés en 1954), pour le Puy-de-Dôme la mise à mort de mademoiselle Marguerite Adélaïde Thivat à Aigueperse, assassinée sur ordres du stalinien Fauvet après deux jours d'abominables sévices en guise de cadeau d'anni­versaire (nous en parlerons dans le Libre Arverne n° 138)et pour la Haute-Loire, celle de Marie-Rose Peyrellier, tor­turée à mort dans le bois de Roujac.

Pendant trente heures, Lindner va pouvoir assouvir sa vengeance et sa haine raciste. Pour ce petit apatride mal bâti (Im59), voici l'occa­sion de détruire tout ce qu'il hait et d'humilier cette jolie fille de France, issue d'une famille célèbre. Il organisera le pillage de la mai­son, s'intéressant surtout aux tableaux de famille et inventera les cor­vées les plus humiliantes pour la jeune mariée, toutes centrées sur le même but : souiller sa robe blanche, symbole de la pureté morale et nationale honnie par l'apatride. Il va infliger ce cruel affront à la goy qu'il méprise, pour se venger de l'hostilité supposée des Polonais par Française interposée, dans la droite ligne des persécutions que les core­ligionnaires de Lindner ont infligées au peuple russe, au nom de cette version dévoyée et ultra-raciste du sionisme que fut le bolchevisme entre 1917 et 1964. Il tient à sa merci celle qui refusait de voir ses louvettes s'acoquiner avec lui, et prend grand plaisir à transformer en abominable cauchemar ce qui devait être le plus beau jour de sa vie. Le lendemain, à 21 heures, Françoise est fusillée derrière un buis­son. Sa mère, presque aveugle, sera arrêtée après avoir écrit une lettre au percepteur afin d'obtenir un dégrèvement d'impôt suite au pillage. La lettre fut saisie et le percepteur arrêté. C'est la campagne de haine de Lindner et Lelay, combinée à leur criminelle inculture qui ont tué Françoise Armagnac : ainsi Lindner va accuser Françoise d'avoir tenu des propos criminels contre les réfractaires au STO. («Ces jeunes qui refusent le STO, on devrait les arroser d'essence et y mettre le feu»), propos démentis par les authentiques résistants du pays. Lelay va l'accuser d'être « la secré­taire de la Milice de Chabanais ». Ayant la preuve de l'innocence de Françoise, il la détruira au nom du droit « de ne retenir que ce qui nous arrange », comme le conseillait Radio Londres. Gaston, le chauffeur du prétendu colonel est encore persuadé qu'elle était chef de centaine dans la Milice, ayant confondu ce grade masculin avec... celui de cheftaine scout. Un maquisard prétendra que Françoise a crié « Vive l'Allemagne» devant le peloton. Renseignement pris, ce maquisard n'était pas présent ce jour-là... Selon les témoins, elle fut digne devant la mort, donnant comme beaucoup d'autres martyrs de cette période, une leçon de chevalerie française aux tueurs à la solde de Moscou. Ceux-là même qui en 1945 et encore aujourd'hui se posent en glorieux démocrates. Françoise Armagnac a été tuée pour ce qu'elle était : une femme de France, une catholique qui refusait de se laisser corrompre, une vraie patriote. C'est donc un crime raciste.

A propos de la famille Jourdan


Dans la fange matérialiste où se vau­trent les planétariens d'hier et d'aujourd'hui, la vie d'un enfant ne pèse pas lourd. C'est un objet sur lequel on a droit de vie et de mort. Socialistes et libéraux ont prouvé leur haine de l'enfant, sa désacralisation au nom de l'intégrisme laïc et son objetisation. Pas de pitié pour les enfants, surtout ceux des autres. Le fœtus gêne la pouffiasse qui veut bronzer tranquille cet été ? La gauche a la solution finale au problè­me ; on avorte. Le pédomane assouvit ses pulsions, souvent meur­trières, sur une fillette ? La gauche signe une pétition en sa faveur (comme celle parue le 26 janvier 1977 dans Le Monde, signée par Sartre, Beauvoir, Kouchner, Lang, Glucksmann...) ou étouffe l'affaire quand il est dans ses rangs (journaliste d'un torchon haineux et prétendu humo­riste, conseiller municipal d'une préfecture voire homme politique de premier plan...). Pour eux, l'enfant est un bien de consommation : on souille son innocence le plus tôt possible (pour engraisser les pontes planétariens du porno-business), on l'arrache à sa famille pour en faire un golem façonné au moule, consommateur lambda et mouton du Nouvel Ordre Mondial, on matraque les familles pour empêcher le renouvellement des générations... La politique de destruction du peuple de France commencée en 1936 continue. L'Internationale ? Ennemie du genre humain. En 1944, la Résistance va se livrer très exactement au crime principalement reproché aux nazis : l'assassinat d'enfants. À Voiron, le 20 avril 1944 débute comme un jour ordinaire chez Ernest Jourdan, 43 ans, chef de la Milice locale et industriel dans le civil. Bien sûr, il sait que les staliniens sont dans la région et que la Résistance veut venger les époux Basch, vieillards assassinés par Lécussan (désobéissant aux ordres de Touvier) qui comptait venger Philippe Henriot, mais il n'a pas peur. Il sait aussi qu’il a été condamné à mort sur les ondes de Radio Londres par Pierre Dac, mais rien ne le trouble. A 21 heures 15, les commu­nistes, dirigés par un certain Colonna, entrent dans la maison. L’industriel, qui lisait son journal dans la cuisine, ne s’est pas méfié : ses assassins étaient des élèves du lycée technique que la famille Jourdan connaissait bien. Comment soupçonner que ces gosses, pas plus vieux que les deux jeunes miliciens qu’ils allaient tuer, avaient été fanatisés par un surveillant et un professeur communistes et transformés en terroristes ivres de haine et de sang ? Ernest Jourdan est abattu immédiatement, avec deux gamins de la Milice. Sa femme Florentine, âgée de 41 ans, est blessée, elle se traîne vers le salon où elle est achevée. Sa sœur connaît le même sort. Colonna monte à l'étage : il abat la tante du milicien, Marie Lèche, une vieille dame de 81 ans (l'âge de Victor Basch...). Puis c'est au tour de la mère d'Ernest, une femme de 66 ans, d'être assassinée de deux balles devant la porte de la chambre de Danièle, la fillette du milicien, âgée de trois ans. Colonna entre dans la chambre, soulève Danièle qui pleurait, et lui tire quatre balles en pleine tête. Henry Charbonneau témoigne : « J’ai vu moi-même les sept cadavres de la famille Jourdan étendus sur une table à rallonge pour noces et banquets. Des bonnes sœurs poussaient avec des balais le sang mêlé à la sciure, comme dans un abattoir ». Radio-Londres, Pierre Dac en tête (le pardon et la pitié sont des valeurs inconnues des Juifs), peuvent jubiler : non seulement Henriot est mort, non seulement « les miliciens ont été abattus comme des chiens », mais on ajoute une femme, deux vieillardes et un bébé pour faire bon poids. Vive la République ! 7 morts. 7 morts parmi les 105.000 criminels du couple De Gaulle/Thorez. À partir du moment où elle a tué un bébé parce qu'il s'appelait Jourdan. la Résistance perdait tout droit de critiquer ceux qui tuaient un bébé qui s'appelait Blumenstein... Ces deux meurtres d'enfants n'étaient pas des actes isolés : à l'heure du devoir de mémoire payant et obli­gatoire, pensons à tous ces enfants morts dont les petits de Buffières (8 ans), Ray (6 ans, 8 jours), Albertini (18 mois), Sublon (3 mois), Ruhlmann (3 et 2 ans), auxquels il faut ajouter toutes les autres victimes innocentes, celles de la Guerre de Vendée et celles de l'avortement... Abominable Saturne dévorant ses propres enfants, la République – dont la « Résistance » incarne les valeurs - est l'anti-France par excellence. La République n'est pas seulement l'anti-France, elle est l'anti-humanité : n'oublions pas que c'est au nom des valeurs républicaines qu'ont été commis les génocides vendéen, arménien, amérindien, allemand, balte, tibétain, ukrai­nien, biafrais, miskito, irakien... et tant de massacres sur les cinq continents.

A propos de Christian de Lorgeril, assassiné par les terroristes...

Christian de Lorgeril incarne la France réelle, celle que haïssent les cosmo­polites. Son frère, Alain de Lorgeril, maire de Henon (Côtes-du-Nord), avait déjà été assassiné par les communistes le 4 août. Le comte de Lorgeril est le symbole même du Français d’élite, ce qu’on appellerait aujourd’hui un « Tradilandais » : père de cinq enfants, chevalier de la légion d'honneur, décoré lors du premier conflit mondial des croix de guerre française et italienne. En ce qui concerne la politique, il est catholique pratiquant et monarchiste. Autant de raisons d'être condamné à mort par les communistes. Un vrai tribunal n'aurait rete­nu aucune charge contre Christian de Lorgeril. Mais en ces temps sor­dides, où le racisme était omniprésent, où l'on vous tuait pour ce que vous étiez, pas besoin de chef d'accusation fondé. En 1944, un nom à particule, une foi catholique ou certaine surface sociale suffisait à vous condamner à mort... Le 22 août, les FTP martyrisent le comte, tan­dis qu'à Paris leur camarade Marcel Petiot assouvit sa soif de sang à l'Institut Dentaire sous le nom de capitaine Valéri... Coupable d’être catholique, Christian de Lorgeril va subir un supplice qui rivalise d'horreur avec les persécutions les plus atroces de la Rome antique. Torturé à la baïonnette, assis de force sur elle, les résistants lui broieront ensuite les pieds et les mains et lui trancheront les espaces métacarpiens. Chauffant la lame à rouge, ils lui perceront le thorax et le dos. Ensuite ils répandront du pétrole enflammé sur ses plaies et le jetteront dans une baignoire emplie d'essence à laquelle ils mettront le feu. Le comte succombera le 11 octobre 1944. Ses dernières paroles révélèrent ses qualités de patriote et d'officier : « Je leur ai montré qu'un Français savait souffrir /» Mais les malheurs de la famille Lorgeril ne s'arrêtèrent pas là : les staliniens avaient tué le Maire et l'officier. Mais cela ne suffit pas pour les communistes et leurs complices. Il faut liquider définitivement toute opposition de droite. Comme en Vendée, comme en Russie, comme en Espagne, il n'est pas suffisant à leurs yeux de tuer les pères. Il faut également tuer les femmes (pour ne plus qu'elles enfantent) et les enfants (pour qu'ils ne deviennent pas adultes). Les enfants du comte seront tortu­rés, et la comtesse sera assassinée à son tour le 12 décembre 1944. Cette volonté d'extermination, comme pour la guerre de Vendée, a été couchée sur papier. Un journal de la Résistance, La Gironde Populaire ira jusqu'à écrire dans son numéro du 14 septembre 1944, reprenant une phrase du sinistre Saint-Just : « Epurer, épurer, épurer. C'est le salut de la République. Ce qui consti­tue la République, c'est la destruction de tout ce qui s'oppose à elle.» Et ce sont ces gens-là qui nous donnent des leçons de mora­le et viennent nous parler de la liberté et de la fraternité. Finalement, les planétariens et leurs sbires ne valent pas mieux que les nazis, pire, ils sont d'une écœurante tartufferie. Et celui qui se livre au sadisme au nom de la démocratie est encore plus mépri­sable, plus dangereux, que celui qui le fait au nom d'Hitler ou de Staline (car peut-on attendre mieux du « mal absolu ? »)