Monday, September 25, 2006

A propos de l'Alcazar de Tolède

(Légende : le colonel José Moscardo. Les Républicais n'hésiteront pas à assassiner Luis, son fils de 17 ans et à torturer sa femme Maria et son fils de 14 ans Carmelo pour l'obliger à se rendre. Heuresement, son fils Miguel avait rallié l'armée nationaliste et sa fille Marichu était à l'abri)

Tolède. La page la plus glorieuse de la Guerre d’Espagne. Plus d’un millier d’hommes, de femmes et d’enfants qui résistent aux pires criminels de l’humanité, au prix de tous les sacrifices. Tout commence la nuit du 18 juillet. Le lendemain d’une agression ratée menée par la CNT contre la Guardia Civil qui fit 5 morts chez les révolutionnaires (dont leur chef Huertas), le colonel José Moscardo monte à Madrid pour voir la tournure des événements. Avant de se rallier à Franco, il a l’intelligence d’attendre le rassemblement de tous les gardes civils fidèles et de leur famille, promise au massacre. Il reçoit les ordres du général de la Cruz, collabo des rouges, de livrer les armes de l’arsenal, mais pour gagner du temps, il demande des ordres écrits. Le 21, les premiers contingents de gardes civils, des paysans, des étudiants se rassemblent dans l’Alcazar. A 16 heures, les rouges attaquent, les premiers morts tombent et le char qui participait à l’attaque est détruit par le commandant Villalba et le capitaine Badenas. 300 gardes civils des compagnies Ocana et Talavera viennent se réfugier dans l’Alcazar. L’hôpital est rapidement canonné par la batterie de 105mm de la colonne du général Riquelme (2400 hommes plus 1500 anarchistes) mais malgré les bombes républicaines qui détruisent un camion, les nationalistes confisque les munitions de l’usine locale dirigée par le colonel républicain Soto. Les assauts républicains échouent et les derniers réfugiés s’y rassemblent. Les 20 moines du couvents des Carmes refusent d’abandonner leur monastère : 18 d’entre eux seront massacrés par les anarchistes, furieux de voir l’Alcazar tenir.

Au 22 juillet, 1787 personnes sont réfugiés dans la bâtisse : 196 officiers, 9 cadets, 232 hommes de l’Académie et de l’Ecole de gymnastique, 664 gardes civils, 19 garde d’assaut, 5 membres du corps de vigilance, 108 paysans en armes, 12 employés de l’Académie, 2 auxiliaires, 26 musiciens, 5 religieuses des sœurs de la Charité (dont Mère Josepha Barrel leur supérieure), 271 femmes (dont deux enceintes), 215 enfants et 73 civils non armés (vieillards et impotents, plus un pâtissier français Isidore Clamarigaud. Ce dernier, capturé par les rouges alors qu’il transférait son stock de farine vers l’Alcazar, fut enfermer à la synagogue del Trasito et sauvé in extremis du peloton par le consul de France ). Les femmes et les enfants sont regroupés dans la partire ouest, la mieux protégée. Le 23 juillet, les rouges vont franchir encore une étape dans la lâcheté. Ayant capturé Luis Moscardo, le fils du colonel âgé de 17 ans, ils menacent de l’exécuter si son père ne se rend pas. Enfant ayant été élevé chrétiennement dans le devoir et le sacrifice, Luis sait que si son père capitule, il n’est non seulement pas certain d’avoir la vie sauve, mais il livrerait à la mort les 1787 résistants. Aussi, après un bref échange téléphonique avec son père, aussi poignant que court, il accepte de se sacrifier. Il sera exécuté le 23 août avec 73 autres personnes en représailles d’un bombardement d’une barricade républicaine par un de leur propres Bréguet-XIX qui avait raté sa cible. Sa mère Maria et son petit frère Carmelo (14 ans) seront enfermés dans un asile, torturés, mais un « infirmier » marxiste, pris de pitié, arrivera à sauver leur vie.

Le 25 juillet, le capitaine don Luis Alba Navas, enseignant à l’école de gymnastique, essaye de traverser les lignes pour envoyer un message à Franco. Il est capturé et abattu d’une balle dans la nuque… La nourriture vient rapidement à manquer. Les 199 chevaux et 27 mules de l’Alcazar sont débités pour fournir de la viande. Un raid le 3 août permet de prendre 32,4 tonnes de blés au nez et à la barbe des rouges. Pour maintenir le moral des troupes, un petit journal interne quotidien est créé (El Alcazar) avec comme directeur le commandant Victor Martinez et comme rédacteur en chef le commandant Félix Cano. Fréquemment bombardé par les avions républicains qui ont la maîtrise absolue des airs et par leur puissante artillerie, l’Alcazar tient quand même (au total, 9800 obus auront frappé la citadelle). Les 14 bombardements aériens détruisent les deux tours au-dessus de la forteresse. Le 16 août, les anarchistes de la CNT essayent de faire sauter la forteresse mais des cocktails molotov lancés par les défenseurs font s’effondrer leur tunnel. Le 22 août, un avion nationaliste leur apporte du courrier. Les premiers avions nationalistes, des Ju-52 et des SM-81 interviennent le 26 et 27 août, bombardant l’usine d’armement acquise aux rouges. Le 3 septembre, les assiégés apprennent que les Rouges ont été écrasés par le général Yaguë à Talavera, à 30 kilomètres de Tolède. L’espoir renaît. Les blessés sont opérés pour 120 d’entre eux (et amputés pour 14) dans un hôpital de fortune dépourvu de tout, soignés par trois médecins, les cinq religieuses et quelques femmes promues infirmières.

Le 8 septembre, Franco décide de surseoir à la prise de Madrid, qu’il juge trop bien défendue, et envoie immédiatement la colonne du général José Enrique Varela, composée de 2 tabors marocains (225 hommes), une bandera de la Légion (600 hommes) plus 5000 hommes de divers services, pour libérer Tolède. Pour l’Alcazar, il faut tenir à 600 contre plus de 8.000 et des munitions en voie d’épuisement. Apprenant le mouvement des franquistes, les Rouges essayent de faire capituler Moscardo. Le chef, le général Asensio, envoient le commandant Rojo (ancien instructeur à l’Alcazar et socialiste) négocier, en vain. La seule chose que demande les Nationalistes est l’envoie d’un prêtre, ne devant compter que le soutien spirituel d’Antonio Rivera, président de la Jeunesse Catholique de Tolède (qui mourra de ses blessures en novembre). Les rouges envoient l’abbé Enrique Vasquez, chanoine de la cathédrale de Madrid, prêtre aux idées républicaines notoires. Il administre l’extrême-onction aux mourants, baptise l’un des deux bébés nés (l’autre, une petite fille appelée Josepha, naîtra le 18 en plein assaut rouge), célèbre la messe et donne l’absolution générale. Il essaye de convaincre les Nationalistes de se rendre, mais ne peut même pas leur apporter la garantie que les femmes et les enfants seraient épargnés. Il ne connaît que trop bien ses « amis »… Les nationalistes n’ont pas confiance, et ce à juste titre… le 18 septembre, sachant que les femmes, les enfants et les blessés étaient réfugiés dans l’aile ouest, les anarchistes de la CNT font sauter celle-ci, faisant s’effondrer un quart de l’édifice. L’assaut final, du moins le croyaient-ils, est lancé. Ce dernier fut un fiasco. Les milices anarchistes, très fortes pour incendier des églises et attaquer des monastères sans défense, sont taillées en pièces par les défenseurs, des mômes de 16 ans : plus d’une centaine de morts dans leur rang. Même leurs blindés sont inefficaces. Leur artillerie pilonne sans relâche l’Alcazar dont les munitions s’épuisent : l’immense majorité des soldats n’a plus de cartouches et la moitié des effectifs est constitué de blessés. Les morts sont enterrés dans la piscine. Au total, il y en aura 82.

Le 25 septembre, les forces républicaines sont attaquées à 3 kilomètres de la ville par les regulares de Varela. Le 27, le dernier assaut républicain est lancé et se termine par une nouvelle déroute : les 6000 litres d’essence qui devait brûler vifs les défenseurs de l’Alcazar sont détruits par une grenade nationaliste, le feu se répand et s’étend sur une partie de Tolède… Mais déjà, les arènes sont occupée par les légionnaires de la 5e bandera. Trois Ju-52 font leur apparition, l’occasion pour les Rouges de commettre un dernier crime de guerre. L’un des avions sera abattu par les Dewotine offerts par la France, le pilote sera mitraillé alors qu’il tombait en parachute et le co-pilote arrivera à s’éjecter, mais après avoir vidé son chargeur sur les Rouges, il tombera au combat. Capturé, le troisième sera châtré et dépecé vivant en petit morceaux par des miliciennes anarchistes. Les Marocains du 1er tabor des Regulares culbutent les rouges du commandant Barcelo et délivrent la garnison d’où sortent de véritables mort-vivants, choqués, épuisés, aveuglés par la lumière du jour, mais libres. C’est un Marocain, le commandant Mohammed El Mizzan, ancien Cadet de l’Alcazar, qui entre le premier. Chrétienté et Islam unis contre le bolchevisme comme ils le seront plus tard en URSS. Le 28, la ville est nettoyée et les criminels rouges subissent le juste châtiment pour leurs crimes : les Maures sont sans pitié. Le 29, Franco se rend sur les lieux de la victoire et décore tous les rescapés de la Croix de San Fernando. José Moscardo est nommé général et est muté sur le front de Siguenza. Ce dernier, sortant de l’enfer, prononcera ces mots historiques : « Rien à signaler à l’Alcazar ! ».Tous les Cadets survivants seront promus officiers. Un seul survivra à la guerre. ARRIBA ESPANA ! Moscardo nous donne une leçon de courage et montre la voie : il a refusé de négocier et de se rendre et à survécu. Il n’avait aucune confiance dans la parole des républicains avec raison. Il n’a pas fini comme les martyrs de Quiberon, du Grand-Bornand, de la grotte de la Vierge qui payèrent de leur vie leur naïveté…

Friday, September 22, 2006

A propos du charnier de Bykovina

(Légende : Ingrind Rimland, femme du dissident canadien Ernst Zündel. Toute sa famille à l'exception de sa mère a été exterminée par les juifs en 1941)


Les derniers événements en Hongrie, en Allemagne, en Pologne, en Belgique, voire en Thaïlande ou au Japon nous amène à réfléchir à nouveau sur la mémoire et la transmission d’icelle. Des événements à priori sans rapports entre-eux nous amènent à apporter de nouveaux éléments à ce que nous écrivions dans Les Lettres Fersanes de septembre sur l’opposition entre notre mémoire et leur mémoire. Comment ne pas être ému de voir que dans le Mecklembourg, en Pologne, en Hongrie, régions qui ont connues deux fois l’horreur communiste (partielle en 1919, totale en 1945), des jeunes encore tout fous, sans conscience politique chevillée au corps certes mais avec l’instinct de survie, se battent comme ils peuvent contre ce qui est le symbole même de ce que nous dénonçons : des anciens collabos de Moscou devenus les collabos de Washington, sa sœur jumelle du matérialisme tératogène.

En Ukraine, des immenses fosses communes viennent d’être mis à jour dans l’indifférence de l’Occident. A Bykovina, un charnier contenant 300.000 cadavres vient d’être examiné. Il fait suite à un charnier similaire découvert à Saint-Petersbourg et contenant 100.000 cadavres. On savait qu’il y avait eu des massacres à cet endroit, des cadavres ayant déjà été déterrés. Récupéré par la propagande soviétique, un monument contre la « barbarie nazie » avait été érigé céans en mai 1988. C’est à la demande de la population, qui savait que les Allemands étaient innocents, qu’une nouvelle enquête a été diligentée. Or, la découverte de la commission gouvernementale ukrainienne rendue publique en août montre que les coupables n’étaient pas nazis mais soviétiques. Des éléments découverts sur les cadavres, notamment des pièces de monnaies, des uniformes, montrent que les victimes furent des soldats et civils polonais capturés en 1939 mais aussi des ukrainiens victimes des massacres de masse du NKVD. Rappelons, comme nous l’avons déjà dit dans ce journal, que l’Ukraine avait été saignée à blanc par deux génocides : le premier, planifié par le Politburo lors de sa réunion du 5 janvier 1930, le second, planifié lors de la réunion de Vinnitsa le 17 juin 1937. Staline a signé, mais ce ne fut pas lui l’instigateur. Le vrai père de l’Holocauste ukrainien est son beau-frère, Lazare Moïsevitch Kaganovitch, qui lors de la réunion de Vinnitsa, déclara que puisque les Ukrainiens étaient de mauvais marxistes et étaient restés chrétiens, il fallait les exterminer. D’autres cadavres de prisonniers de guerre polonais exterminés ont été découvert à Vladimir, près de l’ancienne prison du NKVD : une centaine de personnes exécutées d’une balle dans la nuque. Ces informations ont été bien sûr totalement occultée en France et même dans les pays occidentaux. En France, seul le courageux historien et éditeur dissident Jean Plantin a eu le courage de publier un livre traitant du second génocide ukrainien, celui de 1937. Hors de l’Ukraine, seule la Pologne (et pour cause) la divulgua. Et pour cause, les cadavres n’étaient pas intéressants. Ils n’étaient pas Juifs… Pire, ils avaient été tués par les Juifs, car la totalité des cadres dirigeants du NKVD et la quasi-totalités des responsables des prisons de l’Ukraine étaient juifs, comme nous l’avons déjà démontré dans de nombreux articles. Le communisme, c’est l’application du racisme talmudique. Sans l’aide occulte de la finance juive américaine, des médiats occidentaux et du cinéma occidental où leur frères de sang sinon d’idées tenaient (et tiennent encore) une place prépondérante, un tel massacre n’aurait pu être possible. Si les Allemands d’aujourd’hui paient pour le nazisme, alors les Juifs d’aujourd’hui doivent payer pour le communisme. Ces découvertes arrivent juste au moment où la négationniste (dans le sens : qui nie un crime contre l’humanité quel qu’il soit) communiste Annie Lacroix-Riz (grande admiratrice de Staline encensée par Le Monde Diplomatique) bénéficie d’un effroyable réseau de soutien, comme nous l’avons vu dans l’éditorial du n°188. Notons que les ministres « de droite » la laissent répandre sa propagande en toute impunité. Logique, le capitalisme apatride a toujours été le plus fidèle allié du communisme, depuis que Rothschild finançait Marx.

Un flot d’émotion me submerge quand je repense à ce qu’on subi nos frères et nos sœurs de l’Est, assassinés une seconde fois par le déni de mémoire. Assassinés une première fois dans leur chair. Les mêmes horreurs qui reviennent partout et en tout lieu, dès les premiers jours jusqu’aux derniers. Nous pensons aux petites filles hongroises des écoles catholiques violées sous couvert de « leçon d’hygiène » par les sbires d’Aaron Cohen dit « Bela Kun ».Nous pensons aux enfants ukrainiens squelettiques mourrant de faim avec leurs parents par les hommes de Lazare Kaganovitch et de son bras droit ukrainien Salomon Perlmutter dit « Nikita Khrouchtchev ». Nous pensons à ces expériences sur des êtres humains faites par les « docteurs » Monside et Weinstein sous l’autorité du chef du département de toxicologie du NKVD, David Talmud, obéissant à son chef, Iagoda. Et les tortures inhumaines contre les étudiants des écoles chrétiennes fermées planifiées par Anna Rabinsohn épouse Pauker… Les 15000 femmes et enfants italiens violés et jetés vivants d’une falaise aux Dolines par les soudards de Weiss alias Broz alias « Tito ». Le tout au nom de l’idéologie de Kiessel Mordechaï dit « Karl Marx », de Friedrich Engels, de Lev Bronstein dit « Léon Trotsky », de Vladimir Oulianov-Blank dit « Lénine » et l’apport de Joseph Djougtschvili (ce qui signifie : le fils du juif) dit « Staline » En Russie, en Pologne, dans les pays Baltes, en Roumanie, en Bulgarie, en Hongrie, en Allemagne, en Espagne, les mêmes noms qui reviennent, symboles de la culpabilité de tout un peuple… Assassinés une seconde fois dans leur âme par destruction de leur mémoire. Dans un premier temps, les crimes communistes furent purement et simplement niés. Ensuite, ils furent réduit au seul Staline grâce à une formidable campagne négationniste que nous allons résumer. Tout historien sérieux sait que Lénine et Trotsky ont commis des crimes équivalent en horreurs à ceux imputés à Staline : les famines, les massacres de masse, les camps de concentration pour enfants, les tortures barbares, les purges, les expériences sur les êtres humains, c’étaient déjà le pain quotidien du communisme pré-Stalinien. Staline a ceci d’intéressant qu’il était moins dogmatique que les deux autres monstres, plus « humain » et surtout moins visiblement lié au judaïsme, et fort peu au talmudisme, étant du genre sioniste. Bref, le bouc émissaire idéal. Donc, on chargea Staline et on l’accusa d’avoir dévoyé le communisme, d’être « antisémite »… viendra le moment où on le déclarera « de droite », « fasciste »… Et voilà comment on assassine une seconde fois des dizaines de millions de chrétiens martyrisés par des juifs et des communistes en hissant une partie de leur bourreaux à leur place sur le pavois médiatique. Imaginez la tête des Juifs si on accusait Hitler d’avoir dévoyé le national-socialisme et de limiter ses crimes à la Nuit des Longs Couteaux et aux purges de 1944… Le stalinisme est juste une invention du négationnisme raciste talmudique et n’a pas d’autre utilité que de falsifier l’histoire pour dédouaner d’une culpabilité certaine un peuple ayant fait son fond de commerce de la victimisation. Jamais les Juifs n’ont été persécutés en URSS comme le furent les chrétiens. Notons que, si bien des chrétiens sauvèrent des Juifs sous Hitler, pas un Juif ne sauva un chrétien sous le communisme alors qu’ils avaient bien plus de possibilités (soyons honnêtes, il y’en eut exactement DEUX, dont un – capitane de l’armée rouge – finit au Goulag. Deux en plus de 70 ans). Bien entendu, dans le contexte actuel, on ne peut que pleurer de rage et d’impuissance face à une telle ignominie, mais qui sait de quoi l’avenir sera fait ? Un jour, peut-être, enfin, ils demanderont sincèrement pardon ? Cela ne se produira probablement qu’à la suite d’un cataclysme majeur et une défaite totale d’Israël, similaire au Nibelungen allemand de 1945. La récente déroute de Tsahal devant le Hezbollah montre qu’ils ne sont pas invincibles. Leur peuple commence à craquer, leur fin est plus proche qu’on ne le pense.

Il y a une femme à qui je tiens particulièrement à rendre hommage. Je cherchais une occasion de le faire, et ce sera ici. Il s’agit d’Ingrid Rimland, la femme du dissident germano-canadien Ernst Zündel. Pour ceux qui connaissent sa biographie, il y a bien sur un lien entre son histoire et la précédente. Un écart de quelques semaines et de quelques kilomètres, mais toujours dans ces marais maudits aux confins de la Pologne, de la Biélorussie et de l’Ukraine, où tant d’arbres plantent leurs racines non-séculaires dans des charniers. Issue de la petite communauté allemande d’Ukraine, elle a vu en 1941 les Juifs exterminer son père, ses oncles, ses tantes, ses cousins, ses cousines. Sa mère fut la seule rescapée de la famille. En 1943, elle décida de mettre sa fille à l’abri devant le retour des bourreaux. Pour rentrer en Allemagne, Ingrid a du passer par la Pologne, fuyant l’armée rouge ayant reçu l’ordre de massacrer et violer femmes et enfants . Paradoxe cruel de la guerre et du tourbillon de tragédie qu’elle entraîne. Une petite fille allemande, grelottant de faim et froid, pleurant son papa assassiné par les Juifs, qui passe peut-être à quelques kilomètres d’une petite fille juive grelottant dans un camp de faim et de froid, pleurant son papa assassiné par les Allemands… A la seule différence, c’est qu’en 1945, personne n’a essuyé les larmes de la petite Ingrid. Celle-ci a refait sa vie aux Etats-Unis, enseignant aux enfants surdoués, écrivant des livres sur le sujet, s’occupant avec attention de son fils Erwin lourdement handicapé et aidant son mari actuellement incarcéré pour blasphème. C’est dans les horreurs qu’elle a vues qu’elle a puisé la force de combattre.

L’heure est venue, à la lumière d’une autre anecdote, de démonter le processus de confiscation de la mémoire. Nous avions parlé de Wikipedia dans Les Lettres Fersanes et y avions signalé que, ma non troppo, il y existait une certaine liberté. Mais cette liberté est surveillée et ici comme ailleurs, l’extrême gauche veille. Cette dernière a trouvé un moyen de bâillonner toute voix discordante : le fétichisme du diplôme. Jadis, les gauchistes crachaient sur les diplômes, symboles honnis à leurs yeux de l’élitisme bourgeois. Maintenant, ils exigent l’étalage des peaux d’ânes et titres universitaires comme jadis les sang-bleus scrutaient les quartiers de noblesse. Et pour cause : ils ont mis la main sur l’Université et ce sont eux qui décernent les diplômes, s’arrogeant une auto-respectabilité. Bien évidemment, nous l’avons vu suffisamment pour ne pas y revenir, les nationalistes sont, depuis 1981 environ, totalement évincés de toute fonction dans l’enseignement et la culture. La question « des sources » est également un habile moyen de museler le débat : toute source d’extrême gauche est jugée fiable, toute source nationaliste est écartée. Réflexes, Ras l’Front, L’Humanité sont acceptée, Rivarol est rejeté. On en revient toujours au même point : pour tuer l’autre, plus besoin de balle dans la nuque : il suffit de tuer sa mémoire. Le front principal est là et nul part ailleurs. C’est pour cela qu’à échelon européen, les camarades doivent écumer les bouquinistes, les vieilles bibliothèques, hanter les milieux de la diaspora et des exilés. Faire parler les témoins, exhumer de l’oubli les vieux livres qui racontaient leur vécus, qui avaient déjà tout dit. Pour que le jour J, quand un pays aura été libéré, un flot de rééditions submerge les librairies et les écoles, balayant l’histoire officielle et permettant aux victimes de se faire entendre.

Le combat pour la mémoire, pour la justice et pour la vérité est un combat sans merci, dans lequel nous ne pouvons nous permettre la moindre pitié. Nous avons perdu la bataille de la mémoire pour trois raisons qu’on ne répétera jamais assez, que nous avons développé dans le n°204 et que nous rappelons ici. Trois raisons qui sont bien évidemment liées entre elles. Nous avons perdu la bataille de la mémoire parce que nous avons perdu la bataille de la propagande et nous avons perdu la bataille de la propagande parce que nous avons perdu la bataille de l’argent. Exclus de toute sources possibles de financement, impossible de faire passer son message autrement que par des petits samizdats indispensables certes mais sans grande diffusion. Il y a bien sûr Internet, libre d’accès, mais où trop d’infos tuent l’info. La conclusion n’a pas changé depuis la dernière fois : seul un financement étranger est possible dans le contexte présent. Et à l’heure actuelle, un seul pays serait susceptible de donner un coup de main : l’Iran, dont les préoccupations géopolitiques l’amène à s’intéresser à notre mémoire. Le tout sans être dupes des volontés sous-jacentes de Téhéran, mais que voulez-vous, quand on crève de faim et qu’on vous apporte à manger, même si vous savez que la main qui vous nourrit le fait pour des raisons totalement intéressées, vous mangez quand même. La survie passe avant tout. Nous avons aussi perdu les deux batailles à cause d’un manque certain de pugnacité, dû aux derniers miasmes de l’esprit bourgeois et au fétichisme de la respectabilité. Le sujet ayant été abordé en son temps, nous le citons juste pour mémoire.

On en revient à l’ultime question, que faire ? Comment réparer des dizaines d’années de négationnisme casher ? Comment rendre justice aux victimes alors que les bourreaux sont morts en toute impunité, les héritiers politiques de Staline le boucher se tapant dans la main avec ceux de Roosevelt le charcutier et de Churchill le tripier (avec l’aide de la cinquième roue du carrosse, De Gaulle qui balaie le magasin) et cochon qui s’en dédit. Il est bien sur impossible maintenant de faire le Nuremberg du communisme. Mais des mesures dures, et devant d’autant être plus sévères en raison de leur retard, doivent être appliquées. La première qui vient à l’esprit est la neutralisation immédiate du réseau ayant permis l’occultation pendant des années des horreurs du communisme. Il implique donc les mesures suivantes : indignité nationale, suppression des droits à la retraite, des décorations, titres et pensions et droits civiques, confiscation des biens de tout ceux qui ont fait l’apologie des crimes communistes (appliquer ce qui est considéré comme « apologie du nazisme ») et de tous les ministres, président d’Université et autres qui les ont protégés ; qu’ils soient revenus ou pas sur leurs positions (ceci pour neutraliser également ceux qui, ayant habilement retourné leur veste, volent la place des authentiques résistants au communisme). Dissolution de tout mouvement, parti, syndicat, association ayant collaboré avec le communisme ou s’en réclamant et exclusion de tous leurs membres de la fonction publique. Ordonnance calquée sur celle du 30 septembre 1944 et confisquant les journaux ayant collaboré avec le communisme et les entreprises et banques les ayant financés, mais également les chaînes de télévision, les radios et les studios de cinéma. Bien évidemment, au nom de la jurisprudence, Israël doit démanteler son arsenal nucléaire et chimique, verser des indemnités aux pays européens victimes du communisme égale au 1/6.000.000e de ce que verse les Allemands multipliés par le nombre de morts dans chaque pays (grosso-modo, l’Ukraine recevra le double de ce qu’Israël à reçu) et livrer une proportion similaire d’usines et de matériel économique à partager entre les anciens pays du bloc de l’Est, Russie incluse. Les sommes ainsi récoltées serviront à créer une fondation internationale destinée au devoir de mémoire. Des mesures nécessaires mais sans verser le sang. Inutile d’extrader d’Israël les Morel et Bubis pour pendre ces vieillards cacochymes, l’opprobre mondiale qui planera sur leur nom suffira à rendre justice.
Pour que les victimes puissent reposer en paix, que justice soit rendue, il faut continuer à se battre pour retrouver notre mémoire, notre histoire, notre liberté. A Anvers, à Varsovie, à Rostock, à Bykovina, à Marignane, à Budapest, à Stockholm, à Padoue, à Barking and Dagenham, nous marchons côte à côte. Que nos filles soient blondes comme les blés d’Ukraine, brunes comme la terre de Sienne ou rousse comme le coucher de soleil sur la mer d’Irlande, qu’elles aient les yeux bleus comme le Danube, verts comme nos forêts, marrons comme nos châtaignes ou gris comme le ciel de Londres, elles sont sœurs. Que notre chemise soit verte, brune, grise, noire, marine, bleu ciel, que nous mettions genou à terre aux côtés d’un prêtre, d’un pope ou d’un pasteur, que nos symboles soient la roue solaire, la croix celtique, le Sacré Cœur, les bâtons de Bourgogne, les faisceaux de licteurs ou les cinq flèches, c’est la terre de Russie, pays martyr où l’immonde fit sa tanière qui fut fécondée du sang de nos camarades. Et celui qui, les armes à la main, a lutté contre la Bête immonde est mon frère, qu’il s’appelle Francesco, Enzo, Dimitri, Hans, Martijn Maurice, Izvan, Corneliu, Léon, Kaarel, Toms ou Stanislas… (petit coup sur la porte : coucou, c’est Mansour, votre cousin venu d’Iran. Je peux rentrer ? J’ai une lettre de Vahid le cousin Bosniaque et Burim le cousin Albanais qui disent de ne pas oublier leurs états de service…)