A propos des Cristeros mexicains
(Légende du dessin : Le Père Miguel Pro, déguisé, vient évangéliser des orphelinats catholiques. Les républicains laïcs du Mexique ne manquaient pas "d'imagination". Plusieurs jeunes filles catholiques tombées entre leurs mains furent livrées... à des prostituées !)
Lecture et Tradition consacre un numéro entier à la chouannerie mexicaine, les Cristeros. En 1926, ils pensèrent mettre fin par les armes à la dictature maçonnique et anti-chrétienne à la solde de Wall Street qui sévissait alors au Mexique. Cette révolte éclata en juin 1926 quand la tyrannie ferma les églises catholiques. Aussitôt le peuple protesta et dès janvier 1927, le centre-ouest du pays prit les armes. En avril 1927, les évêques sont expulsés, mais Calles le tyran essaie de les corrompre en juillet 1927. 20.000 Cristeros ont pris les armes et malgré l’assassinat du Père Pro par les régimistes, les Cristeros se renforcent : ils sont désormais 35.000 en janvier 1928. Mais le gouvernement n’a pas dit son dernier mot : en janvier 1928, il négocie la livraison du pétrole mexicain aux Etats-Unis. Ces derniers vont donc prendre position contre les catholiques. 50.000 Cristeros en armes écrasent les gouvernementaux. En mars 1929, la guerre semble gagnée. Cependant, les partisans du Christ-Roi seront abandonnés à leur triste sort par le sinistre pape Pie XI (comme le seront les catholiques espagnols qui ne devront leur salut que grâce à l’aide de l’Allemagne nazie) et même trahis par leurs évêques qui signeront les accords de la honte en juin 1929 pour sauver leurs privilèges. Les églises sont réouvertes en juillet 1929 et les Cristeros sont démobilisés. Cruelle erreur… Le gouvernement va les liquider impitoyablement pendant que les mitrés honteux regarderont ailleurs, aidés par la veule bourgeoisie mexicaine qui trahira les paysans cristeros, elle aussi pour garder ses privilèges. Une nouvelle insurrection éclate en janvier 1932, mais cette fois, le gouvernement a pu se réorganiser et reprendre les positions que les Cristeros occupaient lors du cessez-le-feu de 1929. En 1935, il reste 7.500 Cristeros en armes, mais le gouvernement, tout en les combattant, ne se contente plus que d’un anticléricalisme sournois… En 1941, c’en est définitivement fini de cette grande espérance d’un Mexique chrétien… Le soulèvement des catholiques mexicains a permis de révéler qu’en temps de guerre, les classes sociales établies et les hiérarchies de toutes natures ne sont pas fiables. Ne pas faire confiance aux ralliés et ne compter que sur ses propres forces. Mis à part de rares exceptions, les ralliés trahiront toujours pour la gamelle. On doit savoir les utiliser comme des citrons et se servir de leur nom tant qu’on y trouve un profit et ensuite les liquider avant que ce ne soit eux qui le fassent…
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