A propos du colonel Argoud
Sonnerie aux morts. Le colonel Antoine Argoud, ancien de l’OAS, est décédé le 10 juin 2004 à l’âge de 89 ans. Né le 26 juin 1914 à Darney (88), ce polytechnicien (promotion 1934) avait choisi l’arme blindée dont il fut l’un des plus brillants officiers, notamment lors de son passage à l’état-major du maréchal de Lattre de Tassigny. En 1954, il invente la « brigade Javelot » rattachée à la 7e division (Besançon) et dont l’emblème était un centaure lançant un pilum. Cette division de l’armée française devait intervenir en Allemagne en cas d’invasion soviétique en tant qu’unité de deuxième vague et était dotée de la Force de Frappe à l’échelon tactique (la force de frappe stratégique, stationnée au plateau d’Albion dans le Vaucluse, était protégée par la 150e DI), d’où nécessité de la protéger.
Pendant la guerre d’Algérie, le colonel Argoud fut sous les ordres du général Massu décédé récemment (voir Le Libre Arverne n°2). Il développa les «techniques d’action psychologique » qui lui permirent d’acquérir une renommée mondiale, puisqu’elles sont encore enseignées dans les écoles d’officier de l’armée américaine et qu’elles connurent même la consécration littéraire puisqu’elles servirent de trame à la bande-dessinée La Zizanie de la série Astérix où ces théories furent employées avec succès par Tullius Détritus et le légionnaire Savantcosinus… Rapidement, il remarque que cette guerre est « un épisode de la lutte entre le monde communiste et le monde occidental ». et met au point un « programme social » pour réconcilier les élites avec l’armée. Renvoyé en métropole par Debré suite à la « journée des barricades », il décide alors de participer à la résistance militaire visant à faire tomber le tyran De Gaulle… Le 26 avril 1961, il arrive à Oran mais apprend que tout est consommé. Condamné à mort le 17 juillet, il se réfugie en Espagne qui est alors le havre des proscrits. Interné aux Canaries, il s’évade et organise une tournée clandestine dans les casernes où beaucoup de jeunes officiers lui accordent leur soutien.
Le 25 février 1963, il est enlevé en Allemagne par trois célèbres mafieux que l’on retrouvera plus tard lors de l’affaire Ben Barka : Georges Boucheseiche, Jean Palisse et Julien Le Ny. Tous connaîtront une fin tragique suite à l’affaire en question : Boucheseiche et Le Ny seront liquidés par la police marocaine sur ordre de Dlimi en 1971… Torturé pendant 15 jours par la police politique gaulliste, il sera remis ensuite à la police nationale. En décembre 1963, il est condamné à la prison à vie. Le 24 juillet 1968, il est gracié par un De Gaulle prêt à n’importe quoi pour se protéger de quelques apatrides chahuteurs… Il rentrera dans les Vosges à pied, passant par Colombey-les-deux-églises au grand déplaisir de son bourreau qui voulait lui en interdire l’accès… Sans ressources, car le colonel de réserve a privé les amnistiés de leurs décorations et de leurs pensions, il devient expert graphologue au tribunal de Nancy, étant consulté d’ailleurs lors de l’affaire de la noyade du petit Grégory.
En guise de testament, il disait quelques semaines avant d’aller rejoindre les oies sauvages : «La France est perdue à vue humaine. La faiblesse de la natalité en constitue la cause essentielle. Le chaos qui s’est installé dans la société en France n’est que le résultat de l’absence des trois facteurs essentiels à sa survie : la dénatalité, l’absence totale d’autorité et l’absence d’une morale publique ». Mon colonel, la France est morte et c’est Dogol/De Gaulle qui l’a tuée. Ma génération, celle qui est née après 68, s’est réveillée un matin en découvrant qu’on lui avait caché la mort de sa vraie mère, remplacée par une marâtre. Maintenant que nous sommes condamnés à vivre d’espoir dans l’attente d’un nouveau pays qui sera la France sans êtes la France tout en l’étant quand même, nous pouvons donner libre cours à notre identité culturelle. Nous n’avons plus rien, sinon nos rêves et nos espérances. Alors mon colonel, je ne puis vous donner que cela. Notre nouvelle patrie tradilandaise vous honorera : une académie militaire, un régiment, un département de guerre psychologique, une avenue… nul ne sait encore ce qui portera votre nom. Mais votre mémoire, notre mémoire, sera honorée. Colonel Antoine Argoud ? Présent !
Pendant la guerre d’Algérie, le colonel Argoud fut sous les ordres du général Massu décédé récemment (voir Le Libre Arverne n°2). Il développa les «techniques d’action psychologique » qui lui permirent d’acquérir une renommée mondiale, puisqu’elles sont encore enseignées dans les écoles d’officier de l’armée américaine et qu’elles connurent même la consécration littéraire puisqu’elles servirent de trame à la bande-dessinée La Zizanie de la série Astérix où ces théories furent employées avec succès par Tullius Détritus et le légionnaire Savantcosinus… Rapidement, il remarque que cette guerre est « un épisode de la lutte entre le monde communiste et le monde occidental ». et met au point un « programme social » pour réconcilier les élites avec l’armée. Renvoyé en métropole par Debré suite à la « journée des barricades », il décide alors de participer à la résistance militaire visant à faire tomber le tyran De Gaulle… Le 26 avril 1961, il arrive à Oran mais apprend que tout est consommé. Condamné à mort le 17 juillet, il se réfugie en Espagne qui est alors le havre des proscrits. Interné aux Canaries, il s’évade et organise une tournée clandestine dans les casernes où beaucoup de jeunes officiers lui accordent leur soutien.
Le 25 février 1963, il est enlevé en Allemagne par trois célèbres mafieux que l’on retrouvera plus tard lors de l’affaire Ben Barka : Georges Boucheseiche, Jean Palisse et Julien Le Ny. Tous connaîtront une fin tragique suite à l’affaire en question : Boucheseiche et Le Ny seront liquidés par la police marocaine sur ordre de Dlimi en 1971… Torturé pendant 15 jours par la police politique gaulliste, il sera remis ensuite à la police nationale. En décembre 1963, il est condamné à la prison à vie. Le 24 juillet 1968, il est gracié par un De Gaulle prêt à n’importe quoi pour se protéger de quelques apatrides chahuteurs… Il rentrera dans les Vosges à pied, passant par Colombey-les-deux-églises au grand déplaisir de son bourreau qui voulait lui en interdire l’accès… Sans ressources, car le colonel de réserve a privé les amnistiés de leurs décorations et de leurs pensions, il devient expert graphologue au tribunal de Nancy, étant consulté d’ailleurs lors de l’affaire de la noyade du petit Grégory.
En guise de testament, il disait quelques semaines avant d’aller rejoindre les oies sauvages : «La France est perdue à vue humaine. La faiblesse de la natalité en constitue la cause essentielle. Le chaos qui s’est installé dans la société en France n’est que le résultat de l’absence des trois facteurs essentiels à sa survie : la dénatalité, l’absence totale d’autorité et l’absence d’une morale publique ». Mon colonel, la France est morte et c’est Dogol/De Gaulle qui l’a tuée. Ma génération, celle qui est née après 68, s’est réveillée un matin en découvrant qu’on lui avait caché la mort de sa vraie mère, remplacée par une marâtre. Maintenant que nous sommes condamnés à vivre d’espoir dans l’attente d’un nouveau pays qui sera la France sans êtes la France tout en l’étant quand même, nous pouvons donner libre cours à notre identité culturelle. Nous n’avons plus rien, sinon nos rêves et nos espérances. Alors mon colonel, je ne puis vous donner que cela. Notre nouvelle patrie tradilandaise vous honorera : une académie militaire, un régiment, un département de guerre psychologique, une avenue… nul ne sait encore ce qui portera votre nom. Mais votre mémoire, notre mémoire, sera honorée. Colonel Antoine Argoud ? Présent !
4 Comments:
Superbe blog, MERCI.
Serait ce possible d'avoir un apercu de son "programme social"?
Salutations!
joli texte émouvant
Merci de cette belle page en hommage à celui que ses officier avaient surnommé le petit prince.
Son fils
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